Nombreuses sont les femmes qui déclarent la guerre aux poils disgracieux,
situés sur le corps, ou à certains endroits du visage. Cire, pince à épiler,
laser…toutes les armes sont bonnes pour lutter contre la pilosité excessive. Mais
parfois ces techniques ne suffisent pas. Les poils reviennent, plus durs, plus
nombreux, et dans des zones inhabituelles. Les femmes sont souvent persuadées
que cette pilosité excessive est une question de malchance, alors qu’en réalité
l’hyperpilosité peut révéler un problème d’origine hormonale qui se traite.
C’est quoi la pilosité excessive ?
C’est les poils trop abondants ou qui poussent à des endroits inhabituels, c’est-
à-dire à des endroits où la peau est normalement glabre (dépourvues de poils) :
mentons, lèvre supérieures, cou, ligne blanche , ventre, face interne des cuisses,
poitrine, dos ….des poils d’autant plus gênants qu’ils sont de type masculin,
c’est-à-dire épais et durs. L’hyperpilosité un symptôme plutôt qu’une maladie
mais peut être le signe d’une indication médicale plus sérieuse, surtout s’il se
développe bien après la puberté.
Les différents types de pilosité excessive ?
L’hyperpilosité, comme son nom indique se caractérise par la présence
excessive de poils à différents endroits du corps cotés définition en distingues
deux notions aux origines et aux caractéristiques distinctes :
1- L’hirsutisme, Il s’agit de l’apparition d’une pilosité dans des zones dites
masculines, normalement glabres (dépourvues de poils) chez la femme
(visage, poitrine, fesses, face antérieure des cuisses, etc.) Cette pilosité est
composée de poils épais et drus (type masculin)
2- L’hypertrichose, qui se rapporte à la localisation importante de poils sur
le visage, les bras et les jambes.
3- Le virilisme (hirsutisme accompagné d’autres signes), Lorsque
l’hyperpilosité féminine devient importante au point d’évoquer la pilosité
masculine, on parle de virilisme pilaire. Il peut être associé à un ou
plusieurs autres signes de masculinisation de l’organisme féminin :
a-développement de la musculature ;
b-gravité de la voix ;
c-alopécie (chute de cheveux) des golfes temporaux (tempes) ;
d-hypertrophie (développement excessif) du clitoris ;
e-atrophie mammaire (développement insuffisant de la poitrine) ;
f-Modification éventuelle du comportement psychosexuel ;
g– troubles de l’ovulation, etc
Les causes ?
L’hyperpilosité est un problème médical complexe imposant un suivi,
Plusieurs causes peuvent expliquer cet excès de poils :
1–Le syndrome des ovaires polykystiques/ Le syndrome de Stein-Leventhal :
(SOPK) ou (OMPK)
Une maladie encore mal connue touchant les ovaires et dont les effets sont
nombreux. Cette maladie fréquente (plus d’une femme sur 10 serait
concernée), causé par un déséquilibre hormonal se traduit par des cycles
menstruels irréguliers avec des règles peu abondantes ou absentes. Tous ces
symptômes ne sont pas toujours présents, ce qui rend le diagnostic assez
difficile Les conséquences peuvent donc être une augmentation de la pilosité
chez la femme, mais aussi une poussée d’acné ou une prise de poids
importante. Aussi une infertilité, le plus souvent d’origine ovulatoire, une
résistance à l’insuline.
C’est l’une des causes importantes d’infertilité puis que 5 à 10% des femmes
en âge de procréer en souffre.
La différence entre les ovaires normaux et les ovaires polykystique
Une écographie qui montre les ovaires polykystique
2-Un défaut enzymatique surrénalien :
Conduisant à une hyperproduction d’androgènes.
3-Syndrome de Cushing :
Le syndrome de Cushing est une maladie rare, affectant essentiellement la
jeune femme (entre 20 et 40 ans), est dus à une sécrétion trop importante
d’hormones glucocorticoïdes (cortisone naturelle : cortisol) par les glandes
surrénales.
4-Une tumeur sur les glandes surrénales, ou une tumeur de l’ovaire (très
rare).
Les glandes surrénales
5-La prise de certains médicaments :
Comme certaines pilules dont le progestatif est androgénique, ou encore les
stéroïdes anabolisants.
6-Enfin, l’hyperpilosité peut également être provoquée par une
hypersensibilisation des follicules pileux,( la cavité dans laquelle le poil prend
sa naissance ) aux hormones androgènes (mâles), bien que ces dernières
soient produites en quantité normale. On parle alors d’hirsutisme
idiopathique. Ce type d’hirsutisme est hérité (d’origine génétique)
Quand on doit consulter et qui consulter ?
Il est important de consulter un médecin dans les cas suivants :
– Développement/aggravation rapide (sur 1-2-3 ans) ou avant la puberté
– Présence d’une acné
– Existence de troubles des règles.
– Association à des signes et symptômes suggérant une augmentation excessive
des hormones masculines : alopécie (chute des cheveux), voix rauque.
– Association à une obésité ou un diabète.
Tout d’abord, un rendez-vous chez un dermatologue permettra de définir si cette
pilosité excessive est constitutionnelle, et si alors un simple traitement
dermatologique suffit (épilation au laser, par exemple).
En revanche, pour établir un diagnostic précis d’une pilosité excessive, et plus
précisément d’un d’hirsutisme, une recherche de la cause réalisée par un
dermatologue, un endocrinologue ou un gynéco-endocrinologue est
recommandée. Le médecin questionnera la patiente sur d’éventuels antécédents
familiaux et gynécologiques. Il recherchera également d’autres signes d’un
trouble hormonal : d’hyperandrogénie (acné, chute de cheveux, ovaires
polykystiques, troubles des règles…), ou d’androgénisation brutale (voix grave,
hypertrophie clitoridienne) pouvant suggérer une tumeur.
Un bilan biologique (prise de sang) sera prescrit pour détecter un éventuel
dérèglement endocrinien (hormonal)
Le traitement :
En cas de pilosité excessive, de nombreux traitements très divers sont
envisageables en fonction du diagnostic :
L’épilation :
Pour se débarrasser des poils de façon rapide, l’épilation est une bonne
solution. La cire ou l’épilateur sont les méthodes à privilégier, car ils permettent
d’arracher le poil au niveau du bulbe, contrairement au rasoir ou à la crème
dépilatoire qui « cassent » le poil sans l’arracher.
Attention cependant, l’épilation ne permet pas de traiter l’hirsutisme ; les poils
continueront toujours de pousser.
L’épilation au laser, pratiquée chez un dermatologue, est indiquée pour certains
types de pilosité et de carnation (peaux claires et poils foncés). Elle permet,
après de nombreuses séances, d’empêcher la repousse du poil en ciblant la
mélanine du bulbe pileux qui est ainsi détruit. Cependant, l’épilation au laser
n’est pas définitive chez toutes les personnes. Parfois, malgré la répétition des
séances, certaines zones verront la pilosité progresser.
Les crèmes :
Un traitement sous forme de crème peut vous être prescrit par votre
dermatologue en cas d’hirsutisme facial. A base d’éflornithine, cette crème
devra être appliquée sur les zones du visage concernées. Elle permet de ralentir
la repousse du poil, mais son efficacité peut varier d’une personne à une autre.
Les médicaments :
En cas d’hirsutisme lié à un dérèglement hormonal, l’endocrinologue pourra
proposer un traitement pharmacologique :
Une pilule œstro-progestative peut être prescrite. En mettant l’ovaire au repos,
elle permet de freiner la production androgénique.
Des anti-androgènes : en empêchant l’action de la testostérone, ils régulent la
pilosité.
A noter ! Cependant, un traitement hormonal demande du temps pour être
efficace : entre 6 mois et un an, voire plus. Il pourra donc être associé à
d’autres techniques comme l’épilation ou l’application d’une crème à base
d’éflornithine.
Les conséquences psychologiques :
Même si elle touche pratiquement de 10% à 22% des femmes, l’hyperpilosité
faciale féminine peut avoir des conséquences psychologiques dramatiques. Il
n’est pas rare de constater chez ces femmes une hypersensibilité relationnelle,
des phobies sociales et des troubles obsessionnels compulsifs. Plusieurs études
ont montré que plus de 80% des femmes atteintes d’hyperpilosité ont peu
confiance en elles et ressentent un malaise social. Plus de 30% des femmes
hirsutes pensent constamment à leurs poils et 67% se surveillent en permanence
dans le miroir.
Conseils et remarques :
1- surveillez vos petites filles au début de leurs pubertés, si vous remarquez
une pilosité anormale les 3 premières années, consultez
2- l’épilation à la cire est la meilleure solution contre les poils, le rasage est
à éviter
3- De préférence consultez un endocrinologue (spécialiste en hormones)
4- En cas de traitement soyez patiente, ça prend du temps pour des résultats
visible (de 6 mois à 1ans parfois plus)et il doit être accompagné d’une
épilation à la cire ou une épilation électrique